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Présentation du Rapport Budget Marine 2024 en Commission Défense

Yannick Chenevard présente aux membres de la commission de la défense nationale et des forces armées ses conclusions à l’occasion de l’examen de son avis budgétaire sur la Marine dans le cadre du projet de loi de finances 2024.

Cette présentation constitue l’opportunité de mettre en évidence 3 réflexions principales:

1ère réflexion : de l’importance du pré-positionnement des forces

Détroit du Mozambique, développement d’un flux important au sud est de La Réunion depuis le canal de Malacca : nous sommes positionnés sur deux routes maritimes importantes. Ce pré-positionnement doit toutefois être conforté et amplifié face aux dynamiques à venir.

2ème réflexion: tirer les enseignement de la guerre des Malouines

Ce conflit est marqué par le rôle crucial joué par la flotte auxiliaire du Royaume-Uni à une époque où la Marine britannique avait déflaté de manière extrêmement importante. La seule unité alors présente sur les îles malouines était une unité quasiment pas armée et qui de surcroit avait vocation à être désarmée. Il s’agissait donc là d’un très mauvais signal que les Argentins se sont empressés de saisir. La Marine britannique a compris rapidement qu’elle pouvait lier sa survie et son fonctionnement opérationnel à la marine civile, à sa flotte auxilliaire notamment grâce aux arsenaux civils. Une véritable armada de flotte civile s’est mise en place. Cet ensemble constitué de la flotte civile et de la flotte militaire a travaillé en cohérence jusqu’à permettre la victoire.

En France, pour se préparer à des situations de crise, le dispositif de flotte stratégique doit être développé notamment autour des axes suivants: les marins, les officiers de marine marchande, les équipages; l’outil industriel et la capacité à construire des navires en France et en Europe.

3ème réflexion: de l’importance de disposer sans interruption d’un groupe aéronaval, donc de deux porte-avions

Au moment où les Américains avaient pré-positionné des groupes aériens suite aux lâches attaques du Hamas du 7 octobre 2023 nous avions notre porte-avions au bassin. Le Charles-de-Gaulle est notre seul porte-avions depuis le désarmement du Foch et du Clémenceau. Deux autres pays ont des porte-avions à catapultage: les Etats-Unis et maintenant la Chine.

Si on considère 10 années de la vie d’un porte-avions à propulsion nucléaire, il est opérationnel pendant 7 ans et il est au bassin pour entretien pendant 3 ans. 30% du temps nous n’avons donc pas de porte-avions. Le sujet est donc de savoir si l’on a besoin d’avoir un second porte-avions tout en gardant en tête que 2 porte-avions ne signifie pas 2 groupes aéronavals mais un groupe aérien qui passe de l’un à l’autre. N’oublions pas non plus qu’en 2038, au moment de l’arrivée du porte-avions de nouvelle génération il y aura quand même deux porte-avions dans la Marine avec des effectifs à bord de l’un et à bord de l’autre.

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© Yannick Chenevard – Député de la 1ère Circonscription du Var – Tous droits réservés

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