
A l’occasion du débat en séance publique sur le bilan de la loi de programmation militaire 2019-2025, Yannick Chenevard plaide pour une profonde révision de la grille indiciaire des militaires
Yannick Chenevard, co-rapporteur de la mission d’information sur le bilan de la loi de programmation militaire 2019-2025 intervenait au nom du groupe Renaissance en séance publique à l’occasion du débat en séance publique sur le bilan de la loi de programmation militaire 2019-2025.
Rappelant la singularité d’une loi de programmation militaire et le fait qu’elle constitue d’abord l’incarnation du pacte entre la Nation et son armée, Yannick Chenevard a souhaité débuter son propos en mettant en en soulignant que la loi de programmation militaire 2019-2025 est la première depuis le début des années 1980 qui a été respectée à l’euro près. Nos armées avaient en effet servi de variable d’ajustement budgétaire pendant près de 40 ans.
Ces choix avaient abouti à ces résultats:
- Réduction de nos effectifs: -20% soit 63 000 personnes;
- Diminution de 139% du parc d’aéronefs de l’armée de l’air depuis 1990;
- Diminution depuis 1991 du nombre de chars : de 1 349 à 222;
- Pour la Marine: saignée depuis 1990 dans nos bâtiments de combats qui sont passés de 135 à 85…
Quel héritage ! Ainsi, dans un monde où les empires sont de retour, la loi de programmation militaire 2019-2025 visait d’abord à « réparer » nos armées « profondémment abimées » par des décennies de sous-investissement. Près de 300 milliards d’euros, avec le choix de porter l’effort de défense à hauteur de 2% du PIB en 2025 étaient ainsi prévus. Une augmentation de 23% des ressources. Les marches de 1,7 milliards d’euros puis de 3 milliards d’euros en 2023 ont été franchies. Grâce à ces efforts considérables, nous avons pu améliorer les équipements de nos armées.
Mais nos armées ne valent que par celles et ceux qui les servent !
Si 357 millions d’euros ont été consacrés à la revalorisation indiciaire et que la nouvelle politique de rémunération des militaires (NPRM) représente désormais 500 millions d’euros en annnée pleine pour nos militaires, Yannick Chenevard plaide pour une profonde révision de la grille indiciaire dans le cadre de la future loi de programmation militaire. La fidélisation des effectifs est en effet un enjeu vital pour notre souveraineté.
« Il vaut d’abord savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire ».
Georges Clémenceau
Sénateur du Var 1902-1920
Président du Conseil des ministres 1917-1920